Le martelage, une opération vouée à dessiner la forêt ariégeoise de demain L’automne est la période du martelage pour les agents de l’Office National des Forêts. Armés de marteaux et de compas forestiers et de leur TDS (Terminal de Saisie), les agents de l’Office National des Forêts ont attaqué la forêt de Montferrier, dans le Pays d'Olmes, une des plus vastes du département avec ses 900 hectares.
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Cette opération qui parait anodine (elle consiste à enlever un peu d’écorce sur le tronc et à la racine de l’arbre puis d’y apposer une marque témoin, celle de l’administration forestière) est pourtant le fruit de la réflexion de ces professionnels:
C’est une opération qui consiste à désigner les arbres destinés à être récoltés pour fournir du bois aux scieries. Il y a des tas de critères précis qui poussent à faire ces choix, toujours en relation avec les règles de la sylviculture. Les prélèvements font suite à un inventaire et suivent les orientations que l’on veut donner aux boisements. |
La forêt communale est constituée d’une futaie irrégulière, l’idéal étant de pouvoir prélever les arbres les plus gros pour favoriser la pousse des jeunes générations: «les martelages et les coupes n’ont lieu que tous les 15 ans, cela permet de récolter le bois à maturité, il est de meilleure qualité pour l’acheteur» La forêt communale de Montferrier est constituée d’un tiers d’une ancienne sapinière, déjà mentionnée sur les cartes Cassini, d’un tiers de hêtres et de 300 ha qui ont fait l’objet d’une plantation de feuillus dans les années 60-70, la volonté étant de conserver un mélange de sapins à 80% et de feuillus à 20%... Le martelage est une opération fondamentale pour la sylviculture, car en fonction des prélèvements il déterminera les peuplements de la forêt de demain. Mais si la marque témoin sur le marteau a traversé les siècles, la technique du martelage a bien évolué: il y a encore peu les agents patrimoniaux parcouraient les bois en vociférant des codes, hermétiques pour les non-initiés. |
Désormais ils sont tous équipés de terminaux de saisie, véritables bases de données dans lesquelles ils collationnent les arbres martelés dont ils ont relevé les mensurations.
Ces petits boitiers enregistrent également les coordonnées GPS des arbres qui présentent un intérêt au titre de la biodiversité (perchoirs pour les galliformes, arbres à cavités pour les petits mustélidés ou les chouettes).
Ces spécimens marqués à la peinture orange sont géo-localisés et destinés à rester sur la parcelle.
Ainsi l’ONF est certifiée ISO 14001, management environnemental pour l’ensemble de son activité.
Parmi ses missions régaliennes, entretenir et repeupler les forêts pour lutter contre les changements climatiques.