ECOBUAGE ou FEU PASTORAL ou BRULIS

20/09/2022

En effet, le défrichement des sols pauvres, du Néolithique jusqu’aux derniers déboisements des 18ème et 19ème siècles, a abouti dans la majorité des cas à des landes ou dominent les plantes ligneuses au détriment des herbacées.

Dans les Pyrénées, on trouve en estives les landes à bruyères et myrtilles ou à genêt purgatif ; dans les parties basses dominent les landes à fougères, le genêt à balaie, l’ajonc.

L’action du troupeau à lui seul ne suffit pas à maintenir en pelouse les pâturages et l’écobuage périodique, qui se pratiquait à l’automne jusqu'àu début du printemps, permettait la destruction temporaire de ligneux et favorisait la repousse des plantes fourragères, peu touchées par le feu. Pour protéger les boisements, l’administration forestière s’était fermement opposée dès le début à cette pratique : l’Ordonnance des Eaux et Forêts de 1669 prévoyait la condamnation au fouet pour les incendiaires des landes et les galères en cas de récidives.

Pourtant, dès la fin du 19ème siècle, les forestiers chargés des améliorations pastorales durent admettrent la logique agronomique du feu et l’intégrer parmi les techniques qu’ils utilisaient.

Aujourd’hui l’écobuage n’est pas interdit mais il est réglementé dans chaque département par des arrêtés préfectoraux.

Au cours des dernières décennies, la diminution de la pression pastorale, de la main d’œuvre disponible et l’enfrichement des pâturages ont changé les conditions de mise à feu, accroissant les risques.