La Cognée Cette hache étroite dispose d’un manche particulièrement long, afin d’augmenter la puissance de frappe. Les bûcherons s’en servaient pour abattre les arbres avant l’utilisation de la tronçonneuse. Elle est également utilisée pour dégrossir des pièces de bois. Au Moyen Age, les menuisiers étaient appelés « charpentiers de petite cognée » et les charpentiers avaient droit à l’appellation de « grande cognée » |
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La hache forestière Instrument multifonctions très ancien, la hache se décline en plusieurs longueurs de manches et poids. Un modèle de 600 g à 1 kg s’avère efficace pour ébrancher ou fendre. Le manche peut être en frêne ou en synthétique, indémanchable et souple à la frappe. Le talon à son extrémité évite que l’outil n’échappe de la main. Sur certains modèles, un système antidérapant recouvre le manche. |
La pince industrielle de levage Equivalent industriel de la pince manuelle, cet instrument de levage permet à une grue de soulever de lourdes grumes pour les charger sur les camions de transport. Un système articulé ancre les deux crochets métalliques cintrés sur les côtés des troncs, lorsque la grue les soulève. Avantage : les crochets se dégagent du bois dès que le tronc est reposé, ce qui favorise la manutention de grumes très lourdes, même dans des conditions de chargement difficiles. |
Le cheval de trait Il se prête bien au débardage forestier des grumes. Il doit obéir parfaitement à la voix et se laisser guider au cordeau, pour déplacer calmement les grumes en se faufilant entre les arbres. Il est parfois nécessaire d’atteler deux chevaux : en paire, ou l’un derrière l’autre. Les pièces de bois ne sont déplacées que sur de courtes distances jusqu’à un chemin praticable, où elles sont chargées sur un camion. |
Le Merlin Contrairement à la cognée qui coupe le bois, le merlin est utilisé pour fendre des bûches dans le sens des fibres. Le fer (partie métallique) du merlin n’est donc pas affûté. L’autre extrémité plate est utilisée comme masse pour frapper sur les coins, lorsque les nœuds dans le bois compliquent l’éclatement. Pour être efficace, un bon merlin pèse entre 3.5 et 4 kg et dispose d’un manche relativement long. |
Les coins Pour fendre de grosses pièces de bois. Le bûcheron peut utiliser des coins en métal, frappés à la masse ou avec la partie plate du merlin. Les coins sont placés dans le sens des fibres et enfoncés en force pour éclater la pièces de bois. Les coins d’abattage utilisés pour diriger la chute d’un arbre sont en matière moins dure pour ne pas abîmer la chaîne de la tronçonneuse en cas de contact. |
La boussole et le GPS La boussole forestière et plus récemment le GPS (global position system) sont utilisés par le forestier pour situer sur la carte certains éléments comme les engrillagements protégeant les jeunes plantations, les limites de coupes, les zones inondées ou brûlées, etc… Alors que la boussole n’indique que les directions à partir du nord, le GPS détermine la position, mais également l’altitude, à partir de satellites. |
La serpe Suspendue à la ceinture du forestier, la serpe est constamment utilisée pour ébrancher des troncs et couper d’un seul geste, des branches de deux à trois centimètres de diamètre. Sa lame tranchante se termine par un bec qui facilite la coupe et se révèle utile pour rassembler de petits morceaux de bois. Certains bûcherons peignent leur serpe en blanc, pour la rendre plus visible sur le sol. |
Le pied à coulisse Cet outil est utilisé pour mesurer le diamètre des troncs d’arbre. La mesure est prise à une distance de 1m du sol. Les modèles les plus grands permettent de mesurer des troncs de plus de 1m de diamètre. Sur les pieds à coulisse récents, la mesure est affichée de manière digitale et enregistrée dans un compteur électronique. Une version moderne de cet instrument utilise un rayon laser pour mesurer le diamètre, sans s’approcher de l’arbre. |
Le levier d'abattage Equipé de son crochet tourne-billes, le levier d’abattage permet de retourner une grume afin de l’élaguer sur toute sa longueur. Le bras de levier formé par un manche de 80 cm au minimum est terminé par un crochet pivotant qui est ancré sur un côté du tronc. Pour retourner la lourde pièce de bois, le bûcheron pèse fortement sur le manche dont une extrémité prend appui contre le tronc. |
La tarière de pressier Inventée en 1867, cet instrument permet d’effectuer des prélèvements de bois jusqu’au cœur des troncs afin d’obtenir l’âge de l’arbre en analysant les « carottes ». L’élargissement annuel du tronc correspond en effet à une couche de cellules appelées « cambium », situées sous l’écorce. Il suffit donc de compter les cernes pour obtenir l’âge de l’arbre. Leur épaisseur donne également des indications précieuses sur sa croissance. |
La sapie Cet objet qui sert à empiler le bois sans se baisser (merrains, piquets etc…) est constitué d’un manche en bois, généralement du frêne, plus ou moins long et terminé par une pointe métallique formant un angle ouvert par rapport au manche, comme un piolet. L’avantage : la sapie peut être maniée d’une seule main pour tirer et tourner les bois de petit diamètre. Le modèle combiné appelé « feldbacher » est équipé d’une hachette, utile également au forestier pour ébrancher. |
Crochet et pince manuelle de Levage Pour manipuler des morceaux de tronc qui ne fournissent aucune prise naturelle, les forestiers utilisent des pinces de levage. Les deux crochets de cet instrument articulé s’accrochent automatiquement de chaque côté de la pièce de bois, lorsque la poignée est tirée vers le haut. Ainsi, deux personnes équipées de pinces de levage peuvent facilement soulever et déplacer de lourdes pièces de bois. |
Le Dendromètre Ce petit instrument optique utilisant la trigonométrie permet d’estimer la hauteur des arbres. Le forestier place une mire verticalement contre le tronc et la vise, puis s’éloigne de l’arbre pour viser sa tête et le pied de l’arbre afin d’obtenir sa hauteur. |
Le mètre marqueur du bucheron Cet instrument de mesure constitué d’une tige de bois d’un mètre de long, sert à mesurer tout seul la longueur d’une bille de bois. La griffe disposée à une de ses extrémités marque le bois. Ces repères laissés sur le bois permettent également de déterminer le milieu de la grume, où le diamètre est relevé afin de la cuber. |
La fendeuse hydraulique Le puissant vérin de la fendeuse actionne un coin de métal destiné à fendre de grosses bûches. La pompe du vérin peut être actionnée soit par un moteur électrique, thermique, la prise de force du tracteur ou son circuit hydraulique. Deux modèles de fendeuse : vertical ou horizontal, ce dernier facilitant la manutention des bûches. Pour fendre 10 à 12 stères, une petite fendeuse électrique développant une puissance de 7 à 10 tonnes est suffisante. |
Le marteau du forestier Pour marquer les troncs des arbres à abattre, l’agent forestier commence par détacher un morceau d’écorce sur le tronc et à sa base avec le tranchant de sa hachette. Il marque ensuite l’arbre en frappant ces endroits avec l’autre extrémité de son outil, où un signe distinctif figure en relief sur le métal. Chaque massif forestier possède un sigle qui lui est propre et toute imitation est sévèrement punie. |
La scie passe-partout Cette scie est formée d’une longue lame, large et crantée, terminée par des poignées. Elle est apparue au XIXe siècle, remplaçant progressivement la hache. Elle était maniée par deux personnes, chacune tirant à son tour, sans jamais pousser et utilisée pour couper des grumes et débiter de grosses pièces. |
La croix du bucheron Pour situer l’endroit où la tête de l’arbre va tomber, coupez deux bâtons d’égale longueur : 30 à 40 cm. Tenez le premier bâton horizontalement avec une extrémité près de l’œil et l’autre en contact avec le deuxième bâton, tenu verticalement. Eloignez-vous de l’arbre jusqu’à ce que le bâton vertical couvre la totalité de l’arbre. La distance qui vous sépare de l’arbre est égale à sa hauteur. |
La scie de long Cette grande scie à cadre était maniée par deux hommes pour débiter des poutres dans des troncs d’arbres. Pour ce faire, la grume était placée sur un support en hauteur, un homme placé au-dessus et poussant sur la scie, l’autre placé en-dessous et la tirant. Le travail du scieur de long était l’un des plus épuisants de tous les travaux forestiers. La scie au long est remplacée aujourd’hui par la scie à ruban ou la scie circulaire. |
La griffe Alors que les gros troncs à abattre sont marqués avec un marteau de forestier, les petits arbres à couper sont repérés avec deux coups de griffe marquant une croix bien visible. La griffe est une lame en forme de gouge équipée d’une forte poignée, la main de l’utilisateur étant protégée par une garde. Les petits outils sont généralement peints en orange vif pour les repérer quand on les perd dans les sous-bois |